L’innovateur-entrepreneur est confronté au paradoxe à la fois anxiogène et excitant du chercheur d’or. Au milieu de centaines d’autres pourtant apparemment semblables, il pense, il croit, il sait, il « intuite » que, dans SA rivière, il y a beaucoup de pépites d’or avec lesquelles il va faire fortune.
100% de ceux qui ont réussi ont eu raison de le penser, de le croire, de le comprendre et leur intuition a été bonne. De belles et fascinantes réussites en témoignent … et ont fait rêver des milliers de chercheurs qui, eux, n’ont rien trouvé. Ces derniers étaient-ils mauvais et voués à l’échec ?
A s’intéresser au succès de ces 100%, on peut repérer certaines constantes : à changer l’angle de l’éclairage, des zones d’ombre apparaissent qui sont tout aussi passionnantes et utiles à analyser.
La première découverte, sans conteste la plus importante, est que, s’ils ont eu raison pour cette rivière ci, avant elle, ils avaient eu tort pour 10 autres… ou plutôt, ils en ont essayé 10 autres dans lesquelles ils n’ont rien (ou peu) trouvé. Leur talent a été de considérer ce n’était pas un échec pour eux. Leur analyse a été simplement d’accepter de constater qu’il n’y avait pas suffisamment d’or dans les rivières précédentes pour s’acharner à les explorer. Ils ont investis leur temps, leur intelligence, leur énergie et leur argent pendant une période et à des niveaux de perte acceptables pour eux compte tenu de leurs ressources et ont su dire STOP : ici, je ne sais pas trouver les bonnes pépites. J’abandonne veaux vaches cochons et je vais chercher ailleurs.
Ils n’ont pas eu tort d’explorer ces 10 rivières mais ils ont compris qu’une telle démarche était incertaine quant à son résultat et n’ont donc jamais quitté la réalité des yeux … ce qui ne les a pas empêché de rêver. Là est un de leurs grands talents !
Lors de ces 10 explorations sans succès, ils ont su ne pas déprimer, ne pas se décourager, garder leur sang-froid, ne pas brider leur capacité à innover, à chercher, à rêver. En outre, ils ne se sont pas ruinés au point de ne plus pouvoir bouger (par exemple, être caution personnelle, choix désastreux ultime quand on dépasse ses capacités d’investissement).
Ils le disent tous : j’ai appris de mes expériences passées !
Le chercheur-entrepreneur doit donc savoir qu’il devra probablement essuyer plusieurs tempêtes avant d’atteindre des eaux plus calmes… Tous ceux qui ont réussi leur traversée vous diront que ce calme relatif précède la prochaine tempête et qu’il s’agit donc de profiter de ce temps calme pour se reposer et profiter de la vie, certes, mais surtout pour se mettre tout de suite au travail pour renforcer, réparer, prévenir, changer, anticiper, améliorer le dispositif afin qu’il soit encore plus fort et résistant lors du prochain tsunami !
Il n’en demeure pas moins que, avant l’Eldorado, les chercheurs d’or affrontent quotidiennement la boue, les blessures et les eaux froides! Tous rêvent que, comme pour les crash tests, on puisse avoir un simulateur de rivière qui modélise la situation, son contexte, ses données connues et celles qui sont supposées, ses ressources et moyens, ses savoir-faire. Rêvons un peu, cet outil permettrait de simuler des scénarii et ainsi évaluer le meilleur endroit pour positionner son tamis… ce n’est pas lui qui fabriquera les pépites mais, s’il doit en y avoir, il ne les perdra pas…
Une sorte de « market-lab » comme il y a des fablabs, un simulateur d’incertitude qui rassemblerait les variables du projet et qui permettrait d’expérimenter virtuellement la valeur potentiellement produite par l’innovation pour ses clients (demandeurs) identifiés. Ce simulateur permettrait de tester des hypothèses de marchés, de varier les angles de valorisation des savoir-faire, de changer de domaines économiques, …
Un tel simulateur permettrait de limiter la casse pour de tres nombreux porteurs de projets (ou futurs porteurs). Ils pourraient appréhender un peu mieux leurs chances de succès et éviter certaines des 10 rivières qui n’ont aucune chance d’être aurifères…
Ce simulateur d’incertitude serait bien aussi pour les investisseurs. Ils ont tellement peur de se tromper que nombreux sont les gisements entiers mis de côté au détriment de certains fleuves moins tumultueux……
En tout cas pour les incubateurs, pépinières, accélérateurs et autres programmes de développement de l’entrepreneuriat, un tel simulateur pourrait devenir un outil à l’instar des simulateurs de vol des futurs pilotes d’Airbus.
La bonne nouvelle est que ce simulateur existe. Conçu à l’aune de l’analyse systémique de centaines de projets réussis (travaux de recherche modélisés par Dominique Vian de Skema Business School ayant fait l’objet de nombreuses publications), le simulateur d’incertitude ViaDesigner Strategy permet ces aller/retour entre erreurs/essais. Il a su convaincre de plus en plus d’utilisateurs de la pertinence de ces résultats et remporte nombre d’appels d’offres.
A tester d’urgence !

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