Les bonnes pratiques et les pièges à éviter
Bonnes pratiques
Transformer l’organisation
Lors de l’insertion d’un programme au sein d’un groupe, la première chose à faire de favoriser le développement et la diffusion d’une culture intrapreneuriale. Pour cela, voici quelques points importants :
Afin de préparer le lancement de son expérience intrapreneuriale, l’immersion est le meilleur moyen. En rencontrant des structures ayant lancé des programmes pour stimuler leur innovation interne, il est possible d’appréhender les processus communs de l’intrapreneuriat ; et, ainsi, s’assurer de la compatibilité entre l’entreprise et un tel programme.
- Définir des objectifs clairs
L’intrapreneuriat n’est pas une solution miracle pour produire de l’innovation. Sans préparation, c’est un peu comme une flèche lancée aléatoirement. Cela demande de l’énergie, et sans viser, il y a très peu de chances qu’elle atteigne la cible. Si, en revanche, il y a un objectif clair fixé et un terrain préparé dès le départ, il y a de forte probabilités pour que la flèche touche le cœur de cible ; pour que la démarche génère des réponses innovantes. Dès lors, il faut se poser les bonnes questions en amont : recherchons-nous des nouveaux services ? Une nouvelle offre commerciale ? Un nouveau produit ?
- Premiers pas, première promotion
Rien ne sert de courir lorsqu’il s’agit de se lancer dans un programme intrapreneurial. Le risque de manquer une marche est grand. Nous préconisons de commencer doucement, avec des premières dynamiques d’intrapreneuriat sous la forme d’hackathon ou d’ateliers. En prenant inspiration au cœur des principes d’organisations agiles, ou encore des méthodes de design thinking, un premier prototype peut naître. Sur une durée déterminée, il est possible d’envisager une première promotion pour tester et s’imprégner de l’état d’esprit entrepreneurial.
Accepter et soutenir le changement
Afin d’espérer des résultats optimaux, un programme d’intrapreneuriat ne doit pas être relayé au second plan. En sous-estimant les ressources qu’il demande, ou en n’en octroyant pas suffisamment, l’investissement risque d’être vain. Voici donc les pièges à éviter lors de la mise en œuvre d’un programme :
Le risque est inhérent au principe d’innovation. S’il n’est pas manipulé avec sagesse, cela peut bloquer tous les rouages de la machine. Le principal pour l’entreprise devient alors la gestion de leurs intrapreneurs et de leur rapport au risque. Ces derniers doivent apprendre à prendre des risques intelligemment. Pour cela il est primordial que leur perception de l’échec soit à vertu pédagogique et non persécutrice. Toute la structure doit faire un travail sur sa culture de l’échec. Comment en ressortons plus fort ? Qu’est-ce qu’un échec réellement ?
- Ne pas encadrer les statuts et le relationnel
Devenir intrapreneur doit être structuré pour protéger tant les collaborateurs que l’entreprise. Un contrat devrait être rédigé entre l’ensemble des partie prenantes internes au groupe. Nous entendons ainsi par là : le salarié, la direction, les ressources humaines et tous les autres acteurs rentrant en ligne de compte. Ce document doit aborder l’organisation à mettre en œuvre, le budget alloué, les attentes auprès de l’intrapreneur et du management etc.
- Ne pas modifier le cadre de travail
L’intrapreneuriat n’est pas une mission secondaire. Une fois lancé dans le processus, l’intrapreneur doit se protéger des habitudes de business et casser son rythme pour pouvoir se plonger dans un nouvel état d’esprit, celui de l’entrepreneuriat.
L’un des meilleures solutions pour se protéger de son environnement professionnel habituel est qu’il ait à sa disposition un espace réservé. Ceci peut prendre diverse forme comme un incubateur, un lab, tant que l’espace est autonome du reste du groupe. L’objectif n’est pas perdre le lien le reste de l’écosystème de l’entreprise, mais de casser la possible emprise qu’il pourrait avoir sur la démarche et l’effet décourageant que cela provoque.
Développer une démarche viable
- Cibler les bons objectifs
Si le but est de créer une nouvelle dynamique au sein des équipes, ouvrir de nouvelles portes aux salariés ne veut pas dire laisser libre champ à tout. Les idées proposées peuvent en effet parfois s’éloigner des objectifs de l’entreprise et il faut alors savoir cadrer un jugement sur les divers projets portés par les volontaires et mettre un place un
management des idées bienveillant. La liberté et la motivation que peut insuffler l’intrapreneuriat au sein des collaborateurs peut être puissante, mais il faut cependant qu’elles restent cohérentes avec la stratégie générale de l’entreprise.
Fortement liée aux objectifs fixés en amont, une stratégie de financement doit être préparée avec minutie. L’intrapreneuriat n’est pas un cas d’école, il faut avant tout mettre en place des mécanismes pour confronter le porteur du projet avec les réalités du marché. Dès lors, nous conseillons d’organiser des cessions en rencontre avec les cibles visés pour noter un besoin plutôt que de l’imaginer. Ensuite il faut user du MVP, produit minimum viable. Ce dernier représente le tout premier prototype des projets. Il doit être à moindre coût mais mettre en avant les caractéristiques fidèles à la proposition de valeur générale de l’idée de base. C’est la solution des modes de gestion agile pour faire évoluer son concept en économisant des ressources ; tant d’un point de vue financier que temporel.
Au-delà des mécanismes de pré-financement, il est aussi très important pour l’entreprise de créer un budget dédié à l’intrapreneuriat et à l’amorçage des nouvelles idées.
Les programmes d’intrapreneuriat
Pour s’assurer un bon déroulement de l’expérience, il faut prêter garde au dispositif choisi. Chaque entreprise mérite un programme personnalisé répondant à ses objectifs stratégiques, mais également à sa maturité et son expérience entrepreneuriale. Fort malheureusement, il est rapidement facile de précipiter les démarches et de vouloir atteindre tous les objectifs simultanément. Cette erreur commune entraîne un déséquilibre de la performance, menant à l’échec du programme. Dès lors, il est primordial d’être raisonnable dans ses attentes et d’y aller pas à pas.
Format des programmes
Une première solution pour mettre un pied dans l’entrepreneuriat est de lancer une équipe interne autonome développant un projet. À l’image d’une première promotion, il peut s’agir d’une équipe test qui permet d’évaluer le relief de l’intrapreneuriat et de s’adapter.
Ce dispositif est souvent utilisé car il est peu coûteux et est l’un des plus faciles à gérer.
Elyxir de la Société Générale en est un exemple.
- Les ateliers de courte durée
Les ateliers aussi souvent appelés kackathons ou créathons rassemblent, sur un court temps (entre 1 et 3 jours), les collaborateurs et parfois des participants externes autour de séance de création collective. Ces dernières vont permettre d’appréhender des méthodes créatives et de réflexion autour de problématiques business identifiées au préalable.
Ces ateliers peuvent servir d’amorçage pour faire découvrir l’entrepreneuriat au groupe, mais peuvent être également insérés dans un programme global afin de stimuler les équipes ou de répondre à un besoin précis.
Se déroulant sur plusieurs mois, les formations intrapreneuriales vont joindre le théorique et la pratique. Les participants vont en effet suivre des séminaires et auront pour mission de développer des projets innovants en équipe. Accompagnés dans leur démarche, ils devront par la suite présenter ce projet à un jury d’experts. Un tel dispositif pousse l’apprentissage des nouvelles méthodes d’organisation et de travail et permet ainsi de donner un aperçu plus précis des enjeux et de l’application de l’intrapreneuriat.
Les parcours poussés s’installent au sein des structures étant déjà familières avec les démarches intrapreneuriales. Ils induisent la présence de processus fluide et déjà ancré dans le fonctionnement globale de l’entreprise. Ce format de dispositif offre une voie aux intrapreneurs pour développer un projet innovant en ayant accès à de l’accompagnement, des financements et des procédures de soutien et d’évaluation. Ces parcours sont de plus en plus en lien avec des structures externes tels que des incubateurs, accélérateurs etc., pour propulser leur projet.
Accompagnement, besoin et prix
L’accompagnement est primordial dans une telle démarche, et il y a autant de possibilités d’accompagnement qu’il y a d’entreprises. En effet, se faire accompagner demande obligatoirement la personnalisation des services. Ainsi aucune solution toute faite n’existe.
Pour prévoir son accompagnement, il faut penser à ses objectifs en amont et puis se diriger vers les structures accompagnatrices pour demander ce qu’il est possible de faire. Il en va de même pour le prix. La mise en place d’un atelier ne s’élèvera logiquement pas au même prix qu’une formation sur deux mois. La meilleure démarche à avoir est de demander pour des devis et pour un descriptif de l’accompagnement pour s’assurer de l’adéquation entre les besoins du groupe et le livrable.
Par exemple, notre plateforme propose pour les organisations une solution de digitalisation des processus d’accompagnement des projets innovants déployable en marque blanche, davantage détaillé
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